De façon positive il s’entend.
Alors j’apprends à dire aux gens que j’les aime
Tout comme je ne me gêne pas de le leur dire quand ce n’est pas le cas.
On évolue dans nos communautés faussement belles et solidaires
On parle de destruction/reconstruction des schémas familiaux
De la peur des non-dits, de la non-verbalisation.
De l’importance du non, du oui, du faut-que-je-réfléchisse.
On érige tout en principe moral.
Tant que chacun reste à sa place,
Qu’on semble s’aimer
Et qu’on prétend pisser sur la non-exclusivité,
Tout va bien.
Quand tout s’effondre,
L’hypocrisie avec,
On entend parler d’honneur, de respect, de violence,
On voit les concepts se déplacer,
Les égos se surdimensionner,
Les constructions de classes se survaloriser.
La reproduction de schémas straights ne nous échappe pas.
La crise, fut-elle familiale, classiste, raciste, non plus.
J’commence à croire que la communication ne vaut que lorsqu’elle est positive, positivé et positiviste.
Que lorsqu’il s’agit de critique, l’exclusion prévoit à la confrontation.
On évolue dans des communautés empruntes de codes bourgeois.
Où on ne dit pas « j’t’aime pas » mais, « nous n’avons rien à faire ensemble ».
Où on ne dit pas « j’ai envie de te décoller une baffe » mais, « sors de cette maison et démerde toi ».
Où la notion de violence se trouve déplacée
Et où, malheureusement, j’en viens à la trouver délégitimée.
C’est bête à dire, mais le oui s’apprend par le non.
L’amour par le désamour,
Le désir par le refus.
Et la violence ?
Elle s’apprend quand on arrête de l’enrober dans des belles phrases publicitaires, et qu’on la voit pour la première fois, face à soi, brute.
Je crois bien que pour beaucoup, la communication est une couche de foie gras qui enroberait un amas de clous.
Enlevez l’enrobage, donnez-moi la garniture,
Moi, j’aime bien savoir ce que je mange.