J’me souviens d’émeutes
De gaz dans la gueule
De pavés qui volent
Et de gens qui se font attraper.
J’me souviens l’adrénaline
La peur de rien
La volonté de foncer,
Quoiqu’il arrive.
J’me souviens de mon cerveau déconnecté
De l’impression de jouer à un jeu
En me demandant si la fin en vaut le coup
J’me souviens des vitrines brisées
Des poubelles renversées
Et des rues dépavées.
J’me souviens des frissons de masse
De la peur
Et de l’envie que tout soit possible
Des larmes
Des lacrymos
Et de la volonté de réussir.
J’aime les émeutes pour ce qu’elles représentent
Pour l’impression d’infinité des possibles qu’elles dégagent
Pour la sensation de pouvoir.
J’aime la confrontation de masse
Contre les flics
Contre l’ordre établi,
J’crois pas au grand soir
Ni en la révolution
Mais j’profite.
J’profite de mini espaces de liberté
Le temps d’une nuit
Le temps d’un pavé
Le temps qu’une vitrine s’écroule,
Une demi-seconde.
lundi 10 décembre 2007
Riots
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